Ma Sirène

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Ma sirène


Plus facile de t'embrasser que de te regarder,
Plus facile de t’écrire que de te parler.

Un trou au milieu de l'estomac, un trou propre, un trou sec où la glace niche de temps en temps.
Un vide au milieu de ton temps présent. Gardé précieusement, entretenu, nettoyé, préservé, aimé, léché, gardé, élevé, blanchi. 
Je te vois. 
Je vois tes yeux qui sondent un silence abandonné. N'importe lequel, pourvu qu'il n'appartienne à personne.
Tourne toi.
Ta beauté.
Un mystérieux suicidé qui remonte des eaux. Un mort-vivant se traînant au milieu des lumières des boulevards, saignant, agonisant, liquide ; attrape la première venue, la laisse à demi dévorée sur le bas côté.
Festin lassant.
Passe au suivant.
Mort abandonné par la mort. Vivant abandonné par la vie.
Tes yeux sont ta vengeance sur le monde.
Lèvres parfaites ; sourires ensorceleurs ; gentilles mains ; corps embrassant ;
Ta beauté.
Dont tu me prives.
Le scientifique amoureux s’arrache les cheveux sur la consistance de ta peau, les battements de ton cœur. Tes regards expressifs.
Tu marches sur les joyeux palpitants, bavant tes cruautés.

Ta peau si douce, tes mains sont invisibles, tes chants rassurent,

Ma sirène au ventre vide, je te veux dans ma nuit, ma sirène aux yeux enténébrés, je te veux à mes côtés pour que, chaque jour, grignotant doucement mon amour, tu me révèles enfin tes secrets.  

L.R.F



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