Méduse

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I

Une douceur à la fois, volant au fond des eaux,

Effleurant les genoux à souhaits,

Joins tes mains,

Tête penchée,

Ton regard ensablé, le mien déjà en haut.

Les rayons du soleil tranchent la méduse,

Un quart mollusque, un quart inconscience,

Je bois lentement son encre qui m'infuse.

Une douceur à la fois ; me manque au fond de l'eau,

La caresse des requins,

Mise à mort

Du temps et de l'espace,

Mon mot meurt.

Une douceur à la fois ; s'écrasant sur ta peau,

Joins tes mains à mes peurs,

Tête penchée, embrasse le couteau.

La douceur est toujours la même,

A genoux, 

Étouffant la méduse,

Tu n'arrêtes pas de voir que tu m'aimes.  

II

Laisse toi bercer par les flots, 

Par mon âme tentacuélique,

Ce couvercle

Qui te sert de chapeau ; qui te sert de cerveau, 

Se recoiffe par petits à-coups à la surface de l'eau.

De la couleur à la transparence, 

Toi, mollusque,

Médusé, 

Tu ne fais que me rappeler

Le dégoût qu'a pour elle-même, la femme bafouée. 


L.R.F





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