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Il passe entre la vie et la mort ce désir d'être toute entière à la Lune. Il passe entre ton nom et le mien ce désir d’apprendre à apprendre. Quitter l'immobile ce pays fabuleux d'ailleurs et de nul part. Les fleuves rampent sur eux-mêmes les nuages planent et le vent n'a jamais existé. La pure envie du temps est infiniment présente. Les familles ne grandissent et ne vieillissent pas. Les barrières ne s'ouvrent ni ne se ferment. Les arbres portent leurs fleurs leurs bourgeons leurs feuilles mortes-vivantes et leurs neiges. Toutes les dimensions se rejoignent en ce point fixe de mon univers annulant le chaos et le néant la vitesse et la putréfaction. 

L'autre face du monde est belle


1


Le visage est un vase où l'ombre déformée de ma main caresse les flancs. La terreur du noir absolu entre dans tes formes. Les cimes des montagnes invisibles s'archange autour de ton esprit. 

Tu es toujours là


2

Je connais la tristesse du monde sans connaître celle des autres. Tu ressembles à n'importe laquelle des choses qui existent, triste et prétentieux. Maigre, petit, fragile, osseux, sec. Tu n'es que manière et engouement. 
Inassouvi


3

Affreuse perspective des choses. Un grand cru étalé sur les égouts. Totem du monde aux yeux exorbités ta voix coule jusqu'aux catacombes. Reviens. Reviens aux temps des sérénités et des chairs. Laisse les fanges boueuses concrètes et reviens mettre ta peau à dos de la mienne. Reviens à bout de souffle à la mer. Reviens en sculptant le bois de mes yeux. 

Une miséreuse parmi les pauvres 
Une laide parmi les guenons 

Dénuement total des paysages exotiques. 


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